Une toile, comme un radeau qui a traversé les intempéries pendant des décennies et qui accoste au hasard des marées sur des rivages inconnus. Une peau tendue, comme un cuir vieilli, tannée par les âges, ridée, froissée, drapée.
Dérives intemporelles des hommes, d’ici ou d’ailleurs, qui dressent leurs silhouettes guerrières derrière un regard omniprésent : celui de la mémoire, celui qui a vu et qui s’inscrit dans notre histoire d’hommes.
Un œil ? pas seulement. Un bouclier artisanal ? Une feuille exotique séchée, rescapée d’une nature en survie?
La guerre est finie, les sagaies sont au sol. Pour toujours ? pas certain !
Qui observe l’autre ? L’iris sombre de la toile, lacéré par des lames effilées ?
Les spectateurs, Vous ?
De ce duel, qui est certain d’éternité ?
L a réponse est sans appel !
Sénin .
(Les sagaies symboliques, désormais sont sorties des carquois. La folie guerrière des hommes dans leurs mémoires est restée intacte. ) Mai 2024.